Zarnawak contient trois nouvelles sur Aurore, une femme dans la tourmente d’un temps brisé par la guerre. La première nouvelle, Aurore à l’aube, est sous titrée « Suite en désordre de nouvelles sur le désordre ».
Il semble que j’aurais négligé le conseil de Jules Renard, selon lequel « La clarté est la politesse de l’homme de lettres ». Erreur prévisible car je ne suis pas un homme de lettres, mais de quelques chiffres, à peine jusqu’à six, et qu’il ne s’agit que de trois nouvelles.
Rangeons-les par ordre chronologique :
- La première nouvelle, Aurore à l’aube, est la dernière.
- La seconde nouvelle, Aurore de trop, est la première.
- La troisième nouvelle, Aurore rouge, impair et manque, est au milieu.
Cette troisième nouvelle ne semble pas traiter d’Aurore mais plutôt de son premier compagnon, celui de la seconde nouvelle dans l’ordre du livre.
Cet homme connaîtra un destin tragique. Pourtant, contrairement aux apparences, Aurore est bien la clé de cette dernière nouvelle. Et ce texte, qui clos une trilogie désordonnée, est à sa place.
Si Aurore n’avait pas sauté du sixième étage, son premier compagnon ne se serait pas séparé d’elle. Aurore aurait pu connaître le destin fatal de la future épouse de cet homme et ne pas rencontrer celui qui la protégera pendant la guerre.
On peut ainsi songer qu’Aurore a sauvé sa vie en sautant dans le vide.
